Vous êtes-vous dit un jour que certains biens de vos ancêtres pouvaient provenir de personnes totalement étrangères à votre famille ? J’avoue que, personnellement, je n’y avais jamais pensé. Jusqu’à hier où j’ai trouvé dans les registres de mutations par décès cet « héritage » que reçut Jacques Aussavy, aubergiste à Saint-Sylvain-bas-le-Roc en juin 1872.
Un certain Marien Thomas, journalier, célibataire âgé de 44 ans, totalement étranger à sa famille, lui lègue tous ses biens suivant un testament fait devant notaire le 11 avril 1871. Pourquoi un homme jeune (43 ans en 1871) avait-il déjà fait son testament ? Était-il malade ? Pourquoi avait-il choisi l’aubergiste du lieu comme légataire ? Habitait-il chez lui ? Lui était-il redevable de quelque chose ? Quelle relation particulière les unissait ?
Et quand on sait que, in fine, la succession consistait en « un mauvais bois de lit et quelques hardes, le tout évalué à vingt francs », on s’interroge encore plus ! Quelle nécessité impérieuse avait justifié le testament et le legs ? Sans compter les frais de notaires liés au testament…
Sous des apparences anodines, les déclarations de successions ouvrent parfois plus de questions qu’elles n’apportent de réponses…
Source : Archives de la Creuse – 3Q8 297