Voici une petite histoire découverte dans les archives notariales.
On parle souvent de "mariages arrangés" pour nos ancêtres, il semble que ce ne soit pas toujours le cas. Ici, Anne Tabouret a eu la chance de tomber sur un beau-père généreux... Mais peut-être, finalement, était-ce lui qui voulait absolument marier son fils !
Le 12 décembre 1823 sont comparus devant notaire le sieur Étienne Doizon et le sieur Antoine Ducousset lesquels ont déclaré que Jean Doizon, fils du premier comparant, était sur le point de contracter mariage avec Anne Tabouret et que les articles de leurs contrats avaient été réglés devant notaire le 9 juin dernier, l'acte ayant même été enregistré en bonne forme.
Cette jeune fille ayant changé d'avis a finalement contracté mariage avec Jean Ducousset, fils du second comparant !
Doizon, fatigué des procédés d'Anne Tabouret à son égard lui a réclamé par huissier les frais qu'avait occasionné le mariage projeté avec son fils.
Alors, pour éviter le procès, Ducousset a accepté de payer 155 francs à Doizon dont 58 francs pour couvrir le coût du contrat de mariage et les dépenses faites dans les auberges. Les 97 francs restants servant à couvrir les autres frais et indemniser le préjudice du caprice de la nouvelle belle-fille !