Nombreux sont les généalogistes qui voudraient retrouver la tombe de leurs ancêtres. Certains appellent les mairies pour savoir si elles disposent d'un plan du cimetière, d'autres feuillettent les registres d'inhumation des cimetières mais trop peu consultent les registres de « transports de corps ».
Ils existent dans de nombreuses villes où ils ont été mis en place pour suivre et contrôler le déplacement des corps des défunts. Chronologiques, ils indiquent où le corps est levé et où il est amené. Le lieu de départ peut être un domicile, un hôpital, la morgue... et le lieu d'arrivée est un cimetière proche ou lointain du lieu de décès.
Ces registres existent pour les convois payants, c'est-à-dire ceux dont les familles avaient un peu d'argent et les convois gratuits, impossibles à assumer par les proches et concernant souvent des gens isolés, des veufs ou veuves dont l'inhumation était prise en charge par la collectivité faute de moyens personnels.
La dernière colonne est la plus douloureuse quant à la considération du défunt : elle précise quand le cercueil était en carton, comble de la pauvreté. Le suivi de ces convois avec les registres d'inhumation montre que ces convois gratuits aux cercueils en carton se terminent généralement en fosse commune. Il n'est donc plus possible aujourd'hui d'honorer individuellement la mémoire de ces défunts.
Pour les autres, il faut espérer que la tombe persiste et qu'elle n'ait pas été relevée pour faire de la place mais c'est une autre histoire...
En attendant, ne négligez pas les registres de transports de corps des archives municipales !
[Source : Archives de Paris 2484W147]