Pour ceux qui en doutaient encore, les généalogistes permettent de rétablir des vérités historiques...
Un exemple récent vient d'en faire la démonstration, à propos de la Première Guerre mondiale.
Dans tous les manuels d'histoire, le 22 août 1914 passe pour avoir été la journée la plus meurtrière pour l'armée française avec 27 000 hommes tués dans la bataille "des Frontières".
Grâce à l'opération "Un jour un Poilu" qui a mobilisé les généalogistes de 2014 à 2018 en les incitant à indexer précisément tous les Morts pour la France, nous pouvons enfin établir des statistiques exactes.
Le plus curieux, peut-être, c'est que depuis un siècle aucun travail précis n'avait été entrepris sur cette question.
Autrement dit, tous les historiens, même les plus grands, tous les "spécialistes" du conflit, tous les "experts" de la Grande Guerre ont travaillé... "au doigt mouillé" pour estimer les effets dévastateurs des combats.
Nous savons aujourd'hui que le bilan du 22 août n'est pas exact. Ce jour-là, 21 035 soldats sont décédés au combat. Un chiffre colossal qui engendra tristesse et désolation dans de nombreuses familles. Mais c'est le 25 septembre 1915 que le désastre atteint son paroxysme avec 23 416 morts lors des offensives de Champagne et d'Artois...
Souvenons-nous de ces hommes et de leurs proches, particulièrement aujourd'hui, 104 ans exactement après ce massacre.
Et comme l'affiche le monument aux morts de Gentioux, dans la Creuse, "Maudite soit la guerre".